Une performance collective impressionnante de
notre équipe des Grav'âgés, où solidarité, partage et convivialité furent le
maître mot de ce séjour aubois. Mais un collectif est fait d'hommes. Quelques
observations donc sur les individualités du week-end...

Guillaume "Tête Pied Nue": infatigable combattant de l'ombre sur le terrain, chercheur de taupes
dans les rucks et senteur de cul dans les groupés pénétrants, il a été de tous
les combats au près. A su pourrir tout aussi bien les ballons de l'adversaire
que les chiottes du gîte d'accueil, ce qui n'est pas peu dire ! Initiateur de
la connerie dès les premiers mètres parcourus en bus, sa jovialité et sa bonne
humeur coutumière ont littéralement fait de lui l'ambassadeur de la convivialité
du sud ouest dans les brumes du nord. A montré son cul, sa bite, s'est foutu à
poil dans les endroits les plus insolites, a refait la tuyauterie de la salle
des fêtes en pétant le radiateur, il a été de toutes les conneries perpétrées
tout au long du week-end.

Yannick
"Mortes-couilles": la hyène, le renifleur, la teigne. Il a été à la
hauteur de sa réputation d'éternel chacailleur de toutes les gonfles. Prompt à
se jeter sur tous les ballons et boîtes de pâté qui traînent sur le terrain ou
sur un quelconque coin de table. A dégoûté tous ses adversaires dans le jeu au
sol. A été de tous les combats en match comme en troisième mi-temps. Fut le
premier à ouvrir une quille de blanc dans le bus et le dernier à tartiner des
tranches de terrine dans le train. Le fondateur et leader spirituel des
grav'âgés a offert à toute l'équipe un week-end inoubliable au cours duquel son
frère Bruno et sa belle-soeur Caroline nous reçurent comme leur propre famille.
Yannick, c'est aussi le frère qu'on voudrait avoir, et pas que sur le terrain

Didier "Chouchou": a délivré une prestation pleine de détermination et d'implication
face à des mecs qui auraient pu tous être ses fils. A contribué par son
abnégation à la densité physique du pack des grav'âgés. Une intervention qui
aurait pu aller à Dame sur une "Actarus" réceptionnée impeccablement
en fond de touche suivie d'une prise de l'axe qui finit à trois mètres de la
ligne. A prouvé qu'il pouvait être fort sur le terrain même quand sa femme
n'est pas présente sur le bord de touche pour le bader. Toujours à proximité
des endroits stratégiques (barbecue, cuisine, buvette, pompe à bière) afin de
se mettre au service du collectif.

Nicolas "Nico": il a su faire taire de la plus belle des manière ceux qui lui
prédisaient une explosion physique au bout de 10 minutes. Si on l'a vu tirer la
langue, c'est seulement pour essuyer la mousse débordant du verre de bière.
Auteur d'un débordement sur l'aile (non vous avez bien lu) plein de puissance
et de détermination qui aurait pu être décisif s'il savait ce qu'est un
cadrage-débordement (faut pas trop en demander à un 2ème ligne). Est le seul à
avoir su relever le niveau intellectuel du groupe pendant la visite de la
brasserie par des observations pertinentes. Son I phone a également été
précieux pour calculer la vitesse du train pendant le voyage de retour et pour
suivre le score de Toulon-Leicester.

Jean-Claude "Bibou": m'a fait chialer à la fin du match. La révélation de cette rencontre
pour un joueur qui jusqu'alors se faisait chier à l'aile ou à l'arrière malgrè
sa vitesse et des appuis d'un autre monde. Replacé en 3ème ligne aile pour
pallier les défections et parce qu'on se doutait qu'il pourrait y exploiter au
mieux sa combattivité et son agressivité sur le terrain, Bibou a sans doute
pensé à son épouse dont c'était l'anniversaire, pour délivrer une performance
énormissime. Arracheur de ballons, cisailleur, percuteur, il fut de toutes les
actions tant offensives que défensives du paquet d'avants. Poussé au cul par
Seb, sa prestation fut récompensé par un essai plein de détermination. Sans
doute sur un petit nuage après une telle performance, et en l'absence d'une
sono digne de ce nom, il n'a pu effectuer la chorégraphie du Gnam Nam Style qui
aurait pu lui valoir l'érection d'une statue sur la place du village. A
néanmoins montré son cul, bu 50 litres de bibine et avalé 30 kilos de
charcuterie sur le week-end comme les copains, on ne résumera donc pas son
aventure à la seule performance sportive.

Olivier: dur au
mal, physique énorme, défense intraitable, pourvoyeur en touche, il est
l'auteur d'une performance très dense d'un avant de devoir. A servi de poumon
de secours quand ses compères moins affûtés que lui commençaient à avoir la
panse qui raclait la pelouse. D'une concentration sans faille de l'entrée au
vestiaire jusqu'au coup de sifflet final, il fut à l'initiative, au soutien, à
la mine, et son match est à l'image de celui du paquet d'avants des grav'âgés
ce week-end: d'une abnégation et d'une solidarité sans faille. Increvable
également hors du terrain, c'est à se demander même s'il ne fait pas semblant
de boire. Précieux soutien sur la demi-heure de paquito quand tous les autres
avaient les abdos en feu au bout de deux reprises.

Seb: que dire qu'on
ne sache déjà sur Obélix, la gouaille, le rire, alliés à une puissance
impressionnante sur le terrain. A fait frémir d'effroi ses adversaires
("putain ils encore filé le ballon au gros !") à chaque fois qu'il a
touché un ballon avant de leur rentrer dans le museau. Des percussions qui ont
fait voler en éclats les quilles qui se trouvaient sur son chemin. Replacé en 8
pour le plus grand plaisir de son demi de mêlée, avide de jouer des
"fromages" et des "saucisson" avec lui, il a semé le doute,
la peur et finalement l'écoeurement dans le camp de l'ennemi. Poussé au cul par
Bibou, auteur d'un essai plein de finesse venant couronner une prestation
herculéenne. Et dire qu'il joue avec 5 grammes dans le sang ! Auteur d'un avant
match, d'une troisième mi-temps et d'une quatrième mi-temps de très très haut
niveau. Bonus spécial pour être le seul à avoir pu discuter plus de 20 secondes
avec le clarinettiste soliste de la banda, et avec Didier après 4 heures du
matin.

Eric "la palourde": comme à son habitude, est celui qui a gueulé et claironné le plus
fort, empêchant ses partenaires de dormir dans le bus, de faire la grasse mat',
de se résigner dans les vestiaires. A appliqué avec finesse la tactique adoptée
pour faire face à des minots de 22 balais, en passant le ballon à tout joueur
lancé comme un frelon au raz des points d'impact. Dans le rouge au bout de 20
minutes, a su trouver des ressources mentales en pensant à Julie et à ses
enfants pour tenir jusqu'au coup de sifflet final. S'est fait retourner par un
Crac comme une crêpe au delà de la ligne d'en but, le privant d'un essai qui
lui tendait les bras. A part ça: belote, blanc, saucisson, rouge, armagnac,
armagnac, trompette, andouillette,
rouge, rouge, bierre, banda, re-bierre, paquito à poil, bierre, bierre, bierre,
Get, Get, Get, omelette, rouge, dodo.
Loïc "captain Caverne": a confirmé son statut de leader incontestable dans le jeu. Signe sa
première victoire en tant que capitaine en inscrivant lui-même 3 essais qu'il
ne doit pas à grand monde, y'a qu'à lui passer le ballon, et "cours
Forrest" ou "en avant Simone", c'est selon. Une véritable
sangsue collée au cuir du ballon ovale, on a du lui confisquer les ballons
quand il était petit. Des paroles sereines et justes qui savent remonter le
bourrichon de tous ses partenaires. Hors du pré, plus suiveur que meneur, mais
c'est l'appanage des grands joueurs. Bon je crois quand même qu'il a montré son
cul ou fait Paquito en string, je me rappelle plus. Beaucoup de choune à la
belote, on sentait déjà qu'il était en réussite dans le bus. Des problèmes de
sommeil qui pourraient bien être son unique point faible pour les sorties
futures. A ramené le chicoungougna de Troyes à la maison, et a donc finit son
week-end avec abnegation et sacrifice.

Grégoire "Binbin le sanglier": Tel son totem, il fut à l'affût dès les premiers mètres parcourus en
bus et les premières secondes jouées en match. Ceux qui croyaient jouer en face
d'un télétubbie en ont été pour leurs frais après l'avoir reçu de plein fouet
dans la gueule. Adepte comme à son habitude du cadrage-débordement tout droit,
il a usé de cette technique d'attaque jusqu'à l'hallali de ses adversaires.
Ecoeurant en défense, comme toute la ligne de 3/4, il a su annihiler toutes les
vélléités offensives des cracozaures. Heureux comme un gosse à la fin du match,
il a su dépasser ses émotions pour enchaîner sur un après-match et une
troisième mi-temps de haut vol tant physiquement qu'artistiquement: séries de
levées de coude, plongeons, pas de danse exotiques. Les longues heures de
sommeil qu'il a engrangées contre vents et marées avant le samedi 17 h ont donc
été bénéfiques, sauf pour ceux qui ont dormi à côté de lui.

Didier "le bourreau": malheureusement peu servi en ballons d'attaques au vu du plan de jeu
mis en place, il a pu se régaler en effectuant 236 plaquages au cours du match,
le geste qu'il affectionne le plus au rugby. Sachant appliquer les techniques
répétées à l'entraînement même si ça en fait chier certains, il a su clore la
partie par une interception plein axe sur une énième tentative désespérée des
cracozaures, signant par la même occasion son premier essai pour les Grav'âgés:
un essai à 0 passe à l'ancienne comme on les aime. La choune était donc avec
lui ce week-end, comme on avait déjà pu s'en rendre compte dans le bus où il
enchaîna 15 manches gagnantes à la belote. Croit avoir réussi à plier Seb en
quatrième mi-temps, ce dernier ayant préféré aller au lit plutôt que de
l'entendre raconter une énième fois son interception devant une assiette vide
faute de pourvoyeurs en bocaux de pâtés encore debouts. Avait décidé de montrer
son cul dès que l'occasion se présenterait et a donc eu le loisir de le faire à
de nombreuses reprises.

Philippe "Fifi": a joué toute la partie sur une jambe et a donc fait la preuve de la
supériorité de l'esprit sur le corps, par une prestation pleine de courage et
de solidarité. Peu servi en attaque sur son côté, il a néanmoins fait le job en
défense où jamais il ne fut pris à défaut. Un placement quelque peu hasardeux
sous les chandelles qui lui fit prendre conscience qu'il ne raterait plus
jamais un seul entrainement. N'a pas quitté son béret du week-end, ce qui lui a
permis non seulement de promouvoir efficacement l'esprit et les accessoires
griffés Grav'âgés, mais aussi d'éviter l'angelure sur les oreilles. S'est
libéré définitivement en troisième mi-temps où il fit honneur à sa bougie
supplémentaire.

Jérôme "extra ball": le héros de la campagne auboise au cours de laquelle il fut prêt à
crever pour ses copains. A incarné l'esprit rugby et au delà l'esprit Grav'âgés
tel qu'on voudrait qu'il soit porté par tous. A honoré jusqu'au bout sa
sélection dans le XIV Brédois, malgré les 9 h de bus et ses chiottes hors
service, malgré le froid, malgré les tonnes de charcutaille et les hectolitres
de pinard qui ont défilé sous son nez avec le bide en vrac, malgré les
ronflements de la moitié de l'équipe, malgré des adversaires prêts à
ridiculiser une équipe de vieux. A défaut de pouvoir participer aux agapes
générales, a tenu son rang et sa place sur le terrain sans faillir. A repris
des couleurs sur la fin du séjour, preuve des vertus de la mise au vert, n'en
déplaise à ceux qui ont préféré rester à la maison pour la faire.

Geoffroy "Wilko" (pour la
coiffure et sa tronche de gendre idéal): le week-end aubois
étant marqué d'une pierre blanche dans son agenda depuis le début,
Geoffroy n'était pas venu pour faire de la figuration, même si on
se demande toujours s'il ne serait pas plus à son aise dans un
défilé de mode que sur un terrain. Sauf que la classe, il l'eut
aussi les crampons au pied et le ballon à la main au cours d'une
partie où ses interventions saillantes au sein de l'attaque brédoise
en firent un véritable fer de lance des lignes arrières. Une
superbe prestation de XV où il sut relancer tous les ballons qui lui
tombèrent dans les bras, faisant avancer ses partenaires, tout en
étant irréprochable dans le dispositif de défense en ligne
développé par les Grav'âgés. Ambassadeur de charme tout au long
de la soirée d'après match, il a relevé le niveau d'une équipe
encline à montrer son cul à chaque refrain de Paquito. A fait
preuve de son talent organisationnel par une gestion de
l'acheminement du retour pleine de professionnalisme. C'est quand
même grâce à lui qu'on a pu rentrer, dois t-on l'en féliciter ou
l'en blâmer ?
Enfin, ne pas oublier Corentin, 19 ans, à qui l'on demanda de changer de couleur et qui adopta trés rapidement son nouveau maillot afin d'être à la hauteur de l'implication et de l'engagement des GRAV'AGES.
Merci Coco, c'était pas évident.