mardi 9 avril 2013

BIBOU REEEEEEEEEEEEEEEEEEFAIT LE MATCH !!!!!!!!!!!!!!!



14,13,12,11,10,9,8,7,6,5,4,3,2 et 1, c’est bon on est au complet.
Les Gravagés sont en tournée en ce week-end  post pascal. Une date de prévue pour ce big show : le 6 avril 2013 à Ossey les Trois Maisons dans l’Aube. Commencez à regarder vos agendas, ils passeront peut être près de chez vous, à ne surtout pas manquer.
L’effectif est réduit car la sélection est rude, certains ont échoué lors des tests psychotechniques, d’autres sont à court de forme, mais un contrat ça se respecte ; donc nous partirons quand même dans la patrie du frère de notre Druide.
Devant le Club House de l’USB, un bus rutilant se présente, tout noir, tout beau, digne des All Blacks, avec deux chauffeurs (un polonais et un grec). Tout le matériel est chargé, un rapide adieu  à nos femmes et enfants, en espérant les revoir un jour; l’équipe fanion est là aussi, l’occasion de se souhaiter bonne chance mutuellement  pour les échéances à venir. Le soutien est présent, nous pouvons partir serein vers les contrées polaires.
Le bus s’ébranle, tourne à gauche ;  arrivé au carrefour tourne à gauche de nouveau, puis tout droit devant la mairie, nous passons devant chez Mallet (1) : « bonjour Mesdames », puis direction le Simply Market et le stade des footeux ; à droite au carrefour puis à gauche, échangeur  1.1 direction Bordeaux. Pour la suite connectez- vous sur Via Michelin.  A l’intérieur du bus, chacun prend ses marques, 10m² par personne, double fenêtre individuelle. L’apéro démarre une fois la ligne séparant le Nord du Sud, franchie : la Garonne …. à Libourne. Les quilles descendent, les verres se brisent et  les chansons fusent. Il est 20h00.
Vers Armagnac du nord, le premier arrêt réglementaire : le casse-croute du soir. Au menu salades diététiques, tofu, crudités et eau plate, agrémentés d’un chapelet de boudins érotiques de la maison Alonso. Après ce repas frugal, un petit café s’impose et nous faisons la connaissance de Rocco, un transsexuel brésilien, à la tignasse abondante, au physique de ¾ aile version Sumo et avec un appendice nasal très prononcé. Il fera le 15ème, on l’embarque dans le bus.
Le voyage se poursuit vers la contrée lointaine, sur le même rythme : une bouteille d’armagnac offerte par la maison Laizet, vidée en 30mn, le coin belote s’organise et quelques-uns vont y laisser leurs illusions, la SACEM veillant, on ne peut mater l’intégrale de Clara Morgane offerte par la maison Alonso, Rocco fait une démonstration de pole dance (des photos circulent sur le net)  et  Jérôme continue sa grève de la faim.  Tout est calme reposé, entends-tu les clochettes tintinnabuler …….. Et demain matin il est 5h00, nous arrivons à destination : Maizières la Grande Paroisse, 1 442 habitants, 79 m d’altitude et un FORNES au milieu : le petit frère BRUNO.
Pour le décrire, c’est Yannick en plus jeune, moins de barbe, plus élancé, la gouaille, les mêmes intonations, le sens de l’accueil et la générosité démesurée, on ne risque rien.  Le bus repart sur Troyes avec ses deux acolytes, et nous entrons dans notre demeure champenoise, 200m² sur deux niveaux, 4 chambres et 3 salles de bains : Chbre 1 : Rocco, Mac vayne, le bourreau et Captain ; Chbre 2 : Nico (pas le renne), Olive (pas la femme de Popeye), Chouchou (lui c’est bon) ; Chbre 3 : Fifi (un an de plus), Binbin ( le sanglier des Ardennes), Geoffroy ( Wilkinson) et Eusebius Sophronius(en Latin Ball) ; Chbre 4 : Seb (Lorient express), MTC et dans sa niche Bibou. En route pour une bonne nuit réparatrice, rien de prévu avant 11h00...........
7h50 : le réveil militaire à la trompette (fort bien joué ma foi) de Mac Vayne remet la troupe en ordre de marche, le match c’est pour bientôt ; bon en attendant c’est quand même un peu tôt. SEB nous prévient, si Binbin n’a pas ses heures de sommeil, il est ronchon, ce sera le cas jusqu’au match. Que faire, l’apéro n’est prévu que vers 10H00, une séquence vidéo s’improvise avec le DVD « 100 ans de finales de rugby » : grand moment, de l’émotion, des larmes  et du sang, à passer dans toutes les écoles de rugby.

(1) Non, rien, juste pour voir.
Enfin 10h00, chose promise chose due, Bruno, Caroline son épouse, (la belle doche de Yannick en fait), Ninon, Baptiste et Coccyx (le chien), nous invitent pour le banquet gargantuesque  d’avant match.  Au programme, du rutabaga avec du raphia, champagne, vin blanc, vin rouge, olives, saucisson, chorizo, véritables andouillettes de Troyes, entrecôte de la maison Ribeiro des capus, cèpes  de l’Aube, salade de chicon, chaource, gâteaux, café, digeo mirabelle, cerise ou autres. Notons la présence de Pic et Poc, deux futurs adversaires qui nous font un portrait élogieux de l’équipe des Crac’ozaures : jeunesse, vivacité et talent, comme nous en fait (surtout à table).
Après cette collation « modeste », une petite marche s’impose : direction la brasserie du moulin de Saint Martin ….  en voiture.  Bien sûr, on est là pour se changer les idées, apprendre les origines du malt, les secrets de la fermentation et ressentir les odeurs diverses et variées. Deux groupes se forment, d’un côté les technico-tactiques et de l’autre les turbulents. A la fin tout le monde se trouve rassemblé autour de l’objet de notre visite : la dégustation de la gueuse. Les emplettes faites, direction le stade avec notre bus rutilant.
Et là, le choc : une foule hostile se presse à la descente des joueurs, un tournoi de jeunes à lieu sur le stade. Les tribunes se sont envolées suite aux bourrasques de vent qui s’abattent sur la plaine. Je n’avais pas vu cela depuis la Campagne de Russie. Le terrain, ancien champ de patates recouvert d’herbe, parsemé de gravier était gelé sur 10m, impossible de trouver du gaz de schiste. Il faisait -15°c et le vent, à décorner tous nos cocus de joueurs vu que leur femme était restée à la maison, glaçait l’ambiance. Mais c’est là que se trouvent les racines et les valeurs de notre beau sport.
Direction le vestiaire, 1/10ème de notre bus rutilant, cela tient chaud au moins. Chacun se prépare au combat, à sa façon, John Mac Vayne nous remet les maillots et commence la préparation psychologique : il est bon le bougre. L’échauffement est pris en main par le bourreau avec une certaine lucidité, car nous aurons le vent dans le dos pour débuter ce match. On est seulement 14, les Crac’ozaures nous prêtent un jeune de chez eux : Coco dit Corentin, capitaine des -19, un beau poulet qui en plus de faire baisser la moyenne d’âge, m’a l’air bien gaillard. Echauffement terminé, le match peut commencer, sous les ordres de l’arbitre à moustache. En gros les plus de 35 ans (un pack annoncé à 1254 kg) en blanc et les moins de 25 (avec un pack à 512kg) en foncé.
C’est parti : coup d’envoi donné par les locaux et de suite pim, pam, poum …. Sous la chandelle on assiste à la première bagarre générale, les fricassées de phalanges (« pourvu que ça dure, la belle aventure … »), la mailloche, les destronchages et les désosseurs sont à la fête. C’est la cohue générale, (à Mauléon aussi), on y voit plus rien le terrain est envahi…………  Désolé en fait j’étais encore sur le DVD de 100 ans de finale.  Donc je reprends, coup d’envoi donné par les locaux qui trouve d’entrée Coco qui sur la première percussion renvoie son collègue dans ses 22. Ça promet. On commence à voir le schéma tactique des deux équipes : vitesse et ballon derrière pour le CRAC et pilonnage en règle de la ligne d’avant pour les Gravagés.
Sur une mêlée proche de leur 22, la balle est envoyé au large, le 13 s’en empare, deux cadrages et trois placages manqués, il met les cannes en route, et Tchao, au revoir Maman, ça fait 0-1 pour les Crac’ozaures. On était prévenu. Le 15 Gravagés, sans se désunir repart à la soute, et après du pick and go sur 236m, se retrouve à 3m de l’embut. Bibou (qu’est ce qui fout là) sert SEB (Chouchou casse toi) et là une charge monumentale de notre Obélix envoie le défenseur sur un autre, à deux ils pensent le retourner, mais que nenni une poussette supplémentaire fait tomber l’édifice en terre promise et voilà 1-1, balle au centre. Les Gravagés solides en défense, vaillant au soutien et puissant dans leurs charges font reculer les Aubois et à force d’être aux abois, Captain sur une pénalité rapidement jouée pour lui-même déborde les derniers défenseurs et file aplatir en coin juste à la sirène. Une grosse estafilade pour lui et surtout 2-1  pour nous à la pause citron.

Le plus dur commence, nous ne sommes pas réputés pour faire des 2ème mi-temps mirifiques, mais le discours des boss est sain et revigorant. Nous continuons cependant sur le même rythme, grosse pression défensive des arrières, des avants vaillantasses et qui avancent, la sanction tombe, suite à un énième regroupement proche de la ligne, John Mac Vayne  fixe 12 défenseurs, transmet dans l’intervalle à Captain qui transperce la défense et aplati, 3-1. L’ascendant est pris sur nos adversaires, Bibou signe le 4-1 en imitant l’asticot, tel TPN dans son duvet, Captain poursuit son festival pour le 5-1 en naviguant entre les lignes. Les Crac’ozaures continuent d’entretenir l’espoir avec l’aide du vent et de bons coups de pompe qui renvoient le jeu dans nos 22. Mais leurs vagues se brisent sur la défense de fer de nos ¾ et qui n’oublient pas de contre-attaquer, avec Geoffrey de wilkinson, qui fixe dans le trou à Ball, le courageux, bien aidé par Fifi le malicieux et soutenu dans l’effort par Binbin le sanglier. Le dernier mot reviendra au Bourreau sur une interception travaillée à l’entrainement malgré les critiques. 6-1 score final, l’arbitre excellent, calme et pédagogue met un terme à cette 1ère victoire outre Garonne.  

L’émotion est forte, les deux équipes se congratulent, nous remercions chaleureusement nos adversaires, une équipe joueuse, pleine d’entrain et qui ira loin. Un dernier discours de nos capitaines avec des mots forts d’Eric : « Tu as été EXTRA  BALL ». Les festivités commencent, bière et bandas accompagnent la douche des héros, une petite photo de famille de dos en souvenir et nous partons vers le banquet du soir.
Là du classique ; en gros la salle est divisée en trois groupes : les Locaux emmenés par Cricri, Miss Chistera et Cracra, Miss Beau Papa, La Banda à Bruno forte d’une trentaine de personnes jouant à tout va les morceaux de chez nous et les Gravagés. Ces derniers se regroupent et se dispersent dans chaque groupe, un joue de la musique, un autre chante, ça danse, ça rigole, ça se déshydrate donc ça boit tout ce qui se présente à lui, ça se déshabille sur Paquito ou pas, ça mange et ça reboit, c’est joyeux et bon enfant. A la fin une fois qu’il n’y a plus rien à boire, certains trouvent encore du liquide dans des endroits insoupçonné. SEB fera passer un faire-part de décès au malheureux radiateur. Le cadet des Fornes se charge de ramener les sacs et les joueurs en seulement deux voyages, quel exploit….
Il est 3h30, certains mettent en route les locomotives, d’autres rédigent des lettres pour leur épouse et enfin certains s’attaquent à l’eau de vie locale, tout cela précédé d’une omelette aux cèpes….. RRrrr, RRRrrrrr, RRrrrrr psschhh…… 7H00 réveil rapide, café, douche et rangement, le départ est fixé à 8h00. De bus rutilant on est passé à bus fainéant, le drame : le système de frein est HS, on est bloqué sur place. SEB passe quelques coups de téléphone, met en place un cabinet d’avocats de haut vol avec Geoffroy et Didier. La décision est prise le retour sera organisé par les Gravagés : Taxi et Train.
 En attendant, petite marche sur les bords de Seine pour les vaillants, d’autres font des emplettes en ville (parfum, étole, fleurs, cadeaux ……) pour celles qui sont restées loin de leur tendre. Et un apéro, repas supplémentaire chez les Fornes du Nord, on a du mal à les laisser tout seuls. 
14h30 : les Taxis La Jenny se présentent, leur patronne nous autorise à monter tout habillé,
16h10 : PARIS, visite rapide, « SEB la tour Eiffel à 10h », la tour Montparnasse, le Lido, les bateaux mouches, les Champs Elysées …. Certains ont prévu de revenir avec femmes et enfants.
17h28 : Tchou, Tchou, le TGV  52148 à destination de Bordeaux part avec à son bord les Harlem Gravagés Trotters. (Belote, tarot et dodo).
20h40 : arrivée triomphale en gare Saint Jean avec la présence de l’équipe bis : Fred, Yann, Renaud, et Dup Dup et un fornes (le père) de plus.

Voilà mes amis, une page héroïque à ajouter à notre jeune histoire, et encore un grand merci aux Crac’ozaures, à leurs dirigeants, joueurs et supporters, aux Fornes champenois pour leur accueil magique, et à vous les joueurs du XIV Gravagés …. Pourvu que ça dure, la belle aventure …..

2 commentaires:

Unknown a dit…

Merci à vous d'avoir fait tous ces kilomètres pour venir nous voir dans notre cercle polaire. Nous avons passé, grâce à vous, une belle fin d'après midi et une soirée bien "ambiancée". Pas le temps de s'ennuyer en votre présence.
Encore une fois MERCI !!! Et à bientôt.
CriCri La Crac'cinelle

Unknown a dit…

Bravo aux valeureux rugbymen qui ont franchi les limites nord de leur territoire (la Garonne, donc) pour s’en venir jusqu’au pôle. Tels de fiers conquérants, ils ont enduré un long voyage dans des conditions extrêmes, ont éprouvé les basses températures de la région jusqu’aux tréfonds de leur corps, ont tenu deux fois 30 minutes face à de jeunes adversaires qui voulaient en découdre, ont inlassablement repoussé leurs limites physiques en toute circonstance mais surtout… surtout, ont lutté sans relâche contre la déshydratation !
Ces aventuriers de l’extrême méritaient bien une victoire et ils l’ont remportée, laissant une trace indélébile dans les mémoires, les cœurs (et les foies… Bruno a fait ses analyses de sang !!!)
Vous revenez quand vous voulez : il reste des cèpes, les champs de patates sont semés et on connaît très bien le chemin du marchand d’andouillettes. En plus, la visite du vignoble champenois reste en attente.
PS : Cocci a le moral dans les chaussettes, plus personne pour lui glisser un morceau de saucisson ou de fromage.
PS : Bruno pareil.
PS : la banda travaille l’hymne des Grav’âgés sur la chanson de Joe Dassin.
PS : la photo - en bonne place sur mon casier dans la salle des profs – fait des jaloux/ses

Caroline et Bruno